Une satanée belle journée
Sandrine que j’accompagne depuis quelques mois est venue me voir, normal, nous avions RDV.
« Bonjour Sandrine, comment allez-vous ? »
RIEN, pas de réponse, un visage où aucunes émotions ne transpirent, peut-être mis à part des yeux plus brillants que d’habitude.
OK, je repose ma question : « ça va Sandrine aujourd’hui ? il se passe quelque chose que je dois savoir ? »
Sincèrement, je commence un peu à m’inquiété de son silence, ce n’est pas habituel. Elle ne bouge pas, ne dis rien, bon sérieux c’est un peu flippant comme situation.
En repensant au moment qui va suivre, je peux comparer Sandrine à une bouteille de champagne à qui on a enlevé la cage de son bouchon et qui lentement expulse ce bouchon vers le haut pour laisser couler le divin breuvage.
Et oui, Sandrine littéralement explose de joie, elle se lève, fait le tour de mon bureau et viens me faire la bise (dur dur les gestes barrières, mais je ne l’ai pas vu venir).
Etonnée et surtout amusées, j’attend qu’elle m’explique, pourquoi cette explosion de joie.
Et là, avec un sourire éclatant fendant son visage d’une oreille à l’autre, elle me dit les yeux pétillants de bonheur : « ça a marché, ça a marché !!!! »
Sandrine en était à sa troisième FIV (fécondation un vitro). Elle était venue me trouver pour l’aider dans cette démarche si particulière pour avoir un enfant. Lors de nos entretiens, elle était accompagnée quelque fois de son conjoint, mais la plupart du temps nous n’étions que quatre dans mon cabinet : Sandrine, moi, son Inconscient, mon inconscient.
Aujourd’hui Sandrine est enceinte. Je ne peux pas expliquer de manière rationnelle le mécanisme qui a permis à Sandrine d’être enceinte, d’ailleurs, je ne peux même pas affirmer que Sandrine attend son bébé grâce à l’hypnose, la seule chose évidente, c’est que Sandrine et son conjoint ont mis toutes les chances de leur coté pour atteindre leur objectif.
Et comme l’a dit Michaël Kami :
« Une vision sans action n’est qu’une hallucination »
Alors oui, ce fut une satanée belle journée.
